Zhou Enlai (1898-1976)

« Lorsqu’une petite barque dérive dans le sillage d’un bateau lourd, l’équipage de celui-ci insulte vertement le passager de la barque. En revanche, si la barque est vide, les matelots se contenteront de l’éviter. Un souverain qui doit naviguer sur les eaux turbulentes de la politique doit d’abord apprendre à devenir « une barque vide » ». Cette métaphore chinoise est une référence à Zhuang Zi, figure du taoïsme. Zhou Enlai a fait de cette métaphore son mantra.

Disraeli (1804-1881)

Henry Kissinger, dans son ouvrage, Diplomatie, analyse le diplomate Benjamin Disraeli, en ces termes : pour Disraeli « l’empire représentait une nécessité non pas économique, mais spirituelle, et la condition requise pour assurer la grandeur de son pays ». Quant au biographe Danois Georg Brandes, il décrit Disraeli comme un personnage de roman ayant apporté un supplément d’âme à l’Angleterre victorienne, en en faisant une puissance semi-orientale, et un supplément de force et de subtilité à la rigide diplomatie européenne. Ainsi, on comprend que Disraeli avait parfaitement compris que l’imagination était la première force en politique et plus encore en diplomatie, qu’il fallait être capable en permanence de concevoir le futur, avec toujours une conscience profonde de l’histoire.

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