Disraeli (1804-1881)

Henry Kissinger, dans son ouvrage, Diplomatie, analyse le diplomate Benjamin Disraeli, en ces termes : pour Disraeli « l’empire représentait une nécessité non pas économique, mais spirituelle, et la condition requise pour assurer la grandeur de son pays ». Quant au biographe Danois Georg Brandes, il décrit Disraeli comme un personnage de roman ayant apporté un supplément d’âme à l’Angleterre victorienne, en en faisant une puissance semi-orientale, et un supplément de force et de subtilité à la rigide diplomatie européenne. Ainsi, on comprend que Disraeli avait parfaitement compris que l’imagination était la première force en politique et plus encore en diplomatie, qu’il fallait être capable en permanence de concevoir le futur, avec toujours une conscience profonde de l’histoire.

Bismarck (1815-1898)

Homme d’Etat ayant conçu une « Realdiplomatie » sans égale. A travers un prisme réaliste, lui permettant d’examiner prudemment la permanence des oppositions ainsi que la sincérité des amitiés dans une approche bilatérale. Ayant dominé la diplomatie pendant près de 30 ans, Bismarck a fait de l’Allemagne la deuxième puissance mondiale. Kissinger, écrit dans Diplomacy « les empires n’ont aucun intérêt à opérer au sein d’un système international ; ils aspirent à être le système international ».

Metternich (1173-1859)

Metternich « La révolution est le plus grand malheur qui puisse frapper un pays. Le révolutionnaire est l’héritier naturel de la folie politique », « j’ai été un rocher de l’ordre ». Opportuniste et fin stratège, se représentant comme la voix de l’Autriche, poursuivant son grand dessein : une paix fondée sur le principe de l’équilibre. Ce mécanisme est fondé sur la préservation de l’équilibre entre les grands Etats, reposant sur le maintien de leur intégrité territoriale.

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