Le monde se trouve aujourd’hui à une jonction historique, deux superpuissances se disputent le leadership mondial en termes de Hard Power et de Soft Power. L’émergence de l’Intelligence Artificielle et l’essor des nouvelles technologies telle que l’informatique quantique ont accentué ces tensions bilatérales qui fractionnent le monde en un morcellement d’entités évoluant dans une jungle hobbesienne, où le droit international devient obsolète.
Troisième Guerre mondiale : Paix Impossible
Dans un monde morcelé en situation de polycrise. On observe la recrudescence des points de tension à travers le monde. Les Etats forts adoptent une politique de conquête au détriment des pays faibles. Le village planétaire est devenu une jungle hobbesienne, où le fort domine le faible sans se soucier du droit international. Nous pouvons l’observer notamment avec les guerres en Ukraine et à Gaza, qui vivent une situation humanitaire alarmante dans l’impuissance internationale.
Duopole : la Chine et le Monde
La Chine est le monde. Xi Jinping, le président chinois ne cache plus ses ambitions de faire de la Chine la première puissance mondiale à l’horizon 2049. Voulant prendre sa revanche sur l’histoire, et in fine, dépasser les Etats-Unis dans tous les domaines. Taiwan cristallise les tensions dans la région de l’Indopacifique, quant à cette course à la puissance entre deux nations qui se disputent un leadership certain à l’échelle mondiale. Cet enjeu nodal sur la question de Taiwan représente pour Pékin un double défi idéologique et existentiel : c’est la question de la nature de la « Chine » en tant qu’Etat-Nation qui est posée, mais aussi celle de l’assimilation du Parti communiste à cette nation chinoise en réalité plurielle. De facto, Taiwan est au cœur des intérêts de sécurité du régime chinois à tous les niveaux : géostratégiques, militaires, scientifiques et idéologiques. Taiwan est devenu un abcès insupportable pour le régime chinois.
« La Chine aspire les pays d’Asie du Sud-Est dans son système économique grâce à son énorme marché et à son pouvoir d’achat en pleine croissance. Le Japon et la Corée du Sud seront forcément aspirés à leur tour. Et cela sans le moindre recours à la force. Il sera très difficile de lutter contre la domination économique croissante de la Chine. » Lee Kuan Yew. Règle d’or : Celui qui détient l’or est celui qui commande.
Edouard Chevardnadzé (1928-2014)
« Renard du Caucase », ami de longue date de Mikhaïl Gorbatchev. Edouard Chevardnadzé est oublié aujourd’hui par l’opinion publique, mais restera dans l’Histoire, comme un des principaux acteurs de la fin de l’URSS. Manœuvrant tel un équilibriste face à l’adversité d’un pouvoir totalitaire de type impérial l’URSS, et les aspirations des géorgiens épris de liberté. Il sera de même à l’initiative d’un réchauffement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’URSS.
Kissinger (1923-2023)
Européen de naissance et d’inclination, doté d’une logique réaliste, dans une Amérique éprise de messianisme et de bons sentiments. Son réalisme froid et rationnel était devenu inacceptable pour peuple américain. Succès diplomatique et stratégique qui contribua à la victoire de l’Occident dans la guerre froide, l’acte d’Helsinki précipité la fin du règne de Kissinger dans la diplomatie américaine.