Le courage

courage

Pour un athée, le courage face à la mort est le courage des courages. Le courage n’est pas l’absence de peur : c’est la capacité de l’affronter, de la maitriser, de la surmonter. Le courage a affaire au présent, et relève de la volonté, toujours, beaucoup plus que de l’espérance. Or, que faut-il pour être courageux ? Il suffit de le vouloir, autrement dit de l’être en effet.

La tempérance

tempérance

Spinoza a dit que la tempérance est une régulation volontaire de la pulsion de vie, une saine affirmation de notre puissance d’exister, et spécialement de la puissance de notre âme sur les impulsions irraisonnées de nos affects ou de nos appétits. La tempérance n’est pas un sentiment : c’est une puissance, c’est-à-dire une vertu. Ainsi, la tempérance est cette modération par quoi nous restons maîtres de nos plaisirs, au lieu d’en être esclaves.

La prudence

prudence

La prudence est cette paradoxale mémoire du futur, ou cette paradoxale et nécessaire fidélité à l’avenir. Morale sans prudence, c’est moral vaine ou dangereuse. « Caute » disait Spinoza : « Méfie-toi. » C’est la maxime de la prudence, et il faut se méfier aussi de la morale quand elle néglige ses limites ou ses incertitudes. De facto, la prudence conditionne toutes les autres vertus.

La fidélité

fidélité

La fidélité est la quintessence des valeurs et des vertus. La fidélité à la pensée car on ne pense pas n’importe quoi, puisque penser n’importe quoi ce ne serait plus penser. La fidélité à la morale, la loi morale étant atemporelle, il s’agit d’obéir. La fidélité est soumise à la loi morale, non la loi morale à la fidélité. La fidélité dans le couple, repose sur l’amour et la durée. Il suppose donc la fidélité, puisque l’amour ne dure pas qu’à la condition de prolonger la passion par mémoire et volonté.

La Politesse

La politesse

La politesse représente une qualité intrinsèque de l’humanité, car elle précède la morale. Les bonnes manières précèdent les bonnes actions, et y mènent. La morale est comme une politesse de l’âme, un savoir-vivre de soi à soi. Une étiquette de la vie intérieure, un code de nos devoirs, un cérémonial de l’essentiel. Inversement la politesse est comme une morale du corps, une éthique du comportement, un code de la vie sociale, un cérémonial de l’inessentiel.

La Vertu

La vertu

La vertu désigne l’effort pour se bien conduire. C’est une force qui agit, ou qui peut agir. Vertu, c’est puissance, mais puissance spécifique. La vertu d’un être, c’est ce qui fait sa valeur. Les vertus sont indépendantes de l’usage qui en est fait, comme de la fin qu’elles visent ou servent. La vertu, c’est ce qui nous distingue des animaux, disait Aristote. C’est ce qui définit notre humanité à la jonction de l’hominisation et de l’humanisation. La vertu s’enseigne plus par l’exemple que par les livres.

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