Maroc d’avenir

Maroc

Le Royaume est fortement ancré dans le passé, le présent et l’avenir. Sauvegardant son entité ontologique de ciment de la nation. Ayant pour visée de s’inscrire dans le temps long, la monarchie a fait du progrès humain, industriel et infrastructurel, son mantra pour devenir une puissance régionale, affermissant son rôle à jouer dans une économie globalisée, où les nations se livrent une concurrence acharnée. Cependant, d’importants leviers de croissance restent à améliorer notamment mettre fin aux inégalités territoriales entre le milieu rural et le milieu urbain, qui fait du Maroc une leitmotiv qui avance à deux vitesses, et aussi améliorer l’IDH, où une certaine frange de la population reste marginalisée socialement. Proverbe africain « Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va », ainsi l’importance de la mémoire collective est le guide pour avancer en symbiose vers un avenir radieux.

Vingt-six ans après son accession au trône, le roi Mohammed VI relate que les avancées du Royaume sont significatives et ne sauraient masquer les inégalités entre territoires. Le Maroc est en pleine mutation malgré quelques inégalités intra-territoriales qui entravent fortement le développement du Royaume. En effet, dans le milieu rural, certaines zones endurent des formes de pauvreté et de précarité, dû au manque d’infrastructures et d’équipements de base.

Le royaume est d’ailleurs sur une bonne dynamique avec une ouverture de l’économie, consistant en la signature de nombreux accords de libre-échange qui, à terme, ont fini par couvrir cinquante-cinq pays et plus de trois milliards de consommateurs à travers le monde ; une insertion dans les chaînes de valeurs internationales via les métiers mondiaux du Maroc (3M) : automobile, aéronautique, textile et cuir, agroalimentaire, électronique, offshoring de services. 

Selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), la pauvreté multidimensionnelle est passée de 11,9% en 2014 à 6,8% en 2024 ; l’indice de développement humain (IDH) classe désormais le Royaume dans la catégorie des pays à « développement humain élevé ». La feuille de route est simple : promotion de l’emploi, renforcement des services sociaux de base, adoption d’un modèle de gestion proactive et durable des ressources en eau, et lancement des projets de mise à niveau territoriale intégrée. S’appuyant sur la mutualisation des efforts de tous les acteurs.

Modernisation du pays

Le Maroc est un chantier à ciel ouvert. Un énorme budget est consacré pour développer les grandes infrastructures du pays : routes, autoroutes, ports et aéroports. Passant à la vitesse supérieure afin d’honorer ses engagements internationaux. D’après la dernière édition de l’indice de gouvernance africaine, le Royaume est classé premier en Afrique dans le domaine du développement des infrastructures avec un score de 85,8%. En matière d’autoroutes, le Royaume est passé de 80 kilomètres d’autoroutes en 1999 à plus de 2.000 kilomètres aujourd’hui. In fine, améliorant ainsi la mobilité interurbaine. Le Maroc occupe désormais le 16ème rang mondial en termes de densité et de qualité d’infrastructures routières avec environ plus de 60.000 kilomètres de routes, dont plus de 2.117 kilomètres de voies express. 300 km de ces routes sont actuellement en construction et environ 900 km ont été planifiés dans le cadre de programmes pluriels, notamment des programmes de développement régional.

Dans le cadre du renforcement des infrastructures des provinces du sud, d’importants projets ont été lancés notamment, la voie express reliant Tiznit à Dakhla, réalisée dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud, lancé par le roi Mohammed VI en 2015 pour un budget global de 77 milliards de dhs. Cette voie express de plus de 1.000 kilomètres, a été réalisée pour un investissement avoisinant 8,8 MMDH. Autre voie express : celle reliant Fès-Taounate, d’une longueur de 73 kilomètres. C’est un projet d’ampleur visant à réduire la pression sur les axes existants et garantir ainsi une meilleure fluidité du trafic dans la région Fès-Meknès. Au niveau du transport aérien, le nombre d’aéroports est passé de 15 aéroports en 1999 à 25 aéroports actuellement, dont 19 aéroports internationaux, répartis sur l’ensemble des régions du Royaume.

De même, le Royaume redessine son réseau routier avec 70 milliards de dirhams. Le démarrage des travaux est imminent pour l’autoroute continentale Rabat-Casablanca, avec un budget prévisionnel de 6,5 milliards de dirhams, dont 75% confiés aux sociétés marocaines. Le projet en question a pour finalité de tracer une autoroute de 59 kilomètres qui connectera l’échangeur de Tamesna à la nouvelle rocade sud de Casablanca, en passant par Tit Mellil. Un tracé qui prévoit huit viaducs, 47 ouvrages d’art, cinq échangeurs et trois nœuds routiers, pour absorber au moins 27.000 véhicules quotidiens dès 2028.

Au niveau du chantier Tit Mellil-Berrechid, les travaux avancent à cadence élevée. Avec un état d’avancement de 65%, cette autoroute de 30 kilomètres sera livrée dès la fin de 2025, plusieurs mois avant l’échéance d’avril 2026. Un projet à 2,5 milliards de dirhams qui va connecter le contournement de Casablanca aux autoroutes A7 (Marrakech) et A4 (Béni Mellal).

Domaine ferroviaire

Le Maroc poursuit son programme de modernisation et d’expansion du réseau ferroviaire, entre 2024 et 2030. Le point culminant de ce plan ambitieux, porté par l’ONCF, est l’extension de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Kénitra et Marrakech. L’Office National des chemins de Fer (ONCF) dirigé par Mohamed Rabie Khlie depuis vingt ans, lance une stratégie ambitieuse pour moderniser son réseau avec des investissements structurants pour les dix prochaines années. Une somme faramineuse d’environ 100 milliards de dirhams, débloqués dès cette année et jusqu’en 2030.

Le projet en question est le lancement d’une nouvelle ligne à grande vitesse qui va relier Kénitra à Marrakech, plus rapide, plus moderne et prête pour les défis de demain. Lancé le 24 avril 2025, par le Roi Mohammed VI, prévoyant la création de 430 km de voies supplémentaires et visant une mise en service avant la Coupe du Monde 2030 que le Maroc coorganisera aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Cette ligne ferroviaire vise à étendre le réseau LGV du Royaume à 630 kilomètres, plaçant le pays parmi les leaders mondiaux en matière d’infrastructure ferroviaire à grande vitesse. A l’horizon 2029, la LGV Kénitra-Marrakech liera de façon express entre Casablanca, Rabat et Marrakech, en passant par les futurs pôles urbains et les stades.

Le programme de modernisation de la voie ferrée à l’horizon 2030 s’accompagne par l’acquisition de 168 nouveaux trains (18 à grande vitesse, 100 pour les lignes rapides régionales et 50 pour les réseaux urbains), un montant global de 29 milliards de dirhams y a été alloué. Fin février 2025, trois cartes importantes ont été distribuées, notamment 18 TGV revient au tandem franco-marocain Alstom Transport/ Alstom Railways. Le contrat des 40 trains inter-villes revient à l’Espagnol CAF, tandis que la Sud-Coréenne Hyundai Rotem obtient : 110 rames RER promises aux navettes rapides et métros urbains. Par ailleurs, l’ONCF a mis une condition, celle que chaque constructeur s’engage à faire pousser une industrie ferroviaire marocaine. Ainsi, une usine locale de trains « made in Morocco » verra le jour pour produire des rames de proximité, dans l’idée d’exporter à terme sur tout le continent. De facto, l’ONCF et les constructeurs choisis vont conclure des partenariats de maintenance des trains acquis sur une période pluriannuelle. Cette politique économique forte a pour visée de créer une industrie ferroviaire marocaine générant des emplois, exportant ses rames et faisant du train le pilier d’une mobilité verte. Ces investissements généreront plus de 81 millions de journées de travail, faciliteront la transition écologique et renforceront l’attractivité du Maroc comme hub logistique continental.

Source : Magazine « Maroc Hebdo »

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