Troisième Guerre mondiale : Paix Impossible

Troisième Guerre Mondiale

Dans un monde morcelé en situation de polycrise. On observe la recrudescence des points de tension à travers le monde. Les Etats forts adoptent une politique de conquête au détriment des pays faibles. Le village planétaire est devenu une jungle hobbesienne, où le fort domine le faible sans se soucier du droit international. Nous pouvons l’observer notamment avec les guerres en Ukraine et à Gaza, qui vivent une situation humanitaire alarmante dans l’impuissance internationale.

Nous vivons aujourd’hui une situation de permacrise, en effet, les crises s’accumulent et sont interdépendantes : la question climatique est intimement liée de nos choix énergétiques, la crise sanitaire, à part ses effets dévastateurs sur les économies, a accentué les tensions géopolitiques entre l’Occident et la Chine. Alors que 54% de la population mondiale vivait dans un pays libre en 2012, la proportion n’est plus que de 28% aujourd’hui. Au lieu de quarante-deux démocraties libérales, trente-deux seulement dix ans plus tard. Le nombre des pays autoritaires égale maintenant celui des pays démocratiques. Le populisme se développe sur tous les continents, le tournant de la démocratie illibérale a été pris. L’âge des barrières contre la libre circulation de tout : des biens, des capitaux, des personnes, a commencé.

Narva

« Faire cent batailles et gagner cent victoires n’est pas la meilleure conduite » Sun Tzu

« Tout art de la guerre repose sur la duperie » Sun Tzu

La ville de Narva, en Estonie, sera probablement la prochaine cible de Moscou après la guerre en Ukraine. D’après les experts, la troisième guerre mondiale pourrait commencer dans ce coin russophone d’Estonie coincé entre deux forteresses. Il existe plusieurs raisons notamment : la ville de Narva n’est séparée de la Russie que par un fleuve. De plus, la majorité des 50.000 habitants de Narva parlent russe, et la moitié de la ville détient un passeport russe. Ainsi, le président Vladimir Poutine pourrait réitérer sa dialectique sur la nécessité de défendre les russophones et à en faire un prétexte pour pénétrer dans Narva. En 2022, après le début de la guerre à grande échelle en Ukraine, Vladimir Poutine a même insinué que Narva faisait partie de la Russie. Environ un quart des habitants de l’Estonie sont des Russes ethniques. La plupart ont un passeport estonien et sont étroitement liés au pays, cependant la Russie fait jouer les dissensions ethniques et affirme qu’il lui incombe de protéger la diaspora russe. C’est ce qu’il a fait en Géorgie et en Moldavie, et c’est le prétexte qu’il a utilisé pour envahir l’Ukraine.

La ville de Narva est plus proche de Saint-Pétersbourg que de Tallin. D’après les experts, « la Russie est habile en matière de propagande et de provocations ; quant aux habitants de Narva, ils regardent la télévision russe, même si elle est interdite officiellement, et ainsi elle influence les humeurs et les opinions de la population ». L’Estonie est membre de l’Union européenne et de l’Otan. Narva est une ville estonienne. Narva est la limite entre l’Est et l’Ouest, c’est là que l’Europe commence.

La chute du mur de Berlin en 1989 a semblé être la « fin de l’histoire », en référence à Francis Fukuyama. Cependant le triomphe du libéralisme s’est heurté à une résurgence islamiste planétaire, à une Chine autocratique et à une Russie revancharde. Les tournants ou les points d’inflexion sont de grands évènements historiques qui redéfinissent nos existences en profondeur. Ils ont en commun une caractéristique essentielle, leur irréversibilité. Car, il est presque impossible par la suite de revenir au statu quo.

Résurgence des nationalismes

« Le guerrier victorieux remporte la bataille, puis part en guerre. Le guerrier vaincu part en guerre, puis cherche à remporter la bataille » Sun Tzu

« Il faut feindre la faiblesse afin que l’ennemi se perde dans l’arrogance » Sun Tzu

Le renouveau des nationalismes représente une triple réaction : contre la mondialisation, contre l’occidentalisation, et contre la modernisation. La libéralisation des échanges, principe fondateur de la mondialisation, est désormais perçue comme un mal. Elle détruirait les emplois et accentuerait les inégalités. Elle créerait des dépendances anormales pour les pays occidentaux, comme en temps de crise dans le domaine des terres rares ou des semi-conducteurs, de la santé ou du gaz, mais aussi pour leurs adversaires, qui se trouvent exposés aux sanctions. Ainsi que les excès de la finance dont on a vu les effets dévastateurs lors de la crise de 2008 ou celle de l’euro en 2011. De même, on assiste à une corrosion de la mondialisation dû à la pression des nationalismes. La libéralisation effrénée du commerce, tirée par la recherche des biens de consommation produits à un coût moindre, est aussi affectée par le développement et la modernisation des sociétés : les modes de production demandent moins de travail humain. La sécularisation, la dilution des identités, l’encouragement au brassage culturel créent un malaise qui se traduit notamment par une fracture générationnelle.

Les nationalismes souffrent d’hypermnésie. Ils se nourrissent d’un passé idéalisé et instrumentalisé, que les dirigeants et les leaders d’opinion s’efforcent de sortir de la mémoire morte pour le faire entrer dans la mémoire vive de leurs peuples. Ainsi, le révisionnisme historique prospère partout où sévissent des régimes nationalistes et partout où des forces politiques espèrent les faire advenir.

Jean-François Colosimo rappelle que « la religion est à la fois le meilleur vecteur de l’identitarisme, puisqu’elle est inclusive des siens, exclusive des autres, et le meilleur levier de mobilisation, puisqu’elle maximalise la guerre et éternise le sacrifice. Le spectre impérial d’antan est la forme politique spontanée de cette reconstruction qui repose sur la volonté de puissance ».

Cinq illusions de l’après-guerre froide se trouvent ainsi invalidées notamment :

•          La poursuite de la mondialisation était inévitable car avantageuse pour tous. Il est vrai qu’elle a contribué, notamment pour la Chine, à tirer des centaines de millions de personnes de la pauvreté. Elle est pourtant devenue un problème après avoir été une solution.

•          Le développement allait générer la démocratie, et la modernité l’occidentalisation. Illusion déjà entretenue par George Kennan, l’homme du containment qui estimait que le communisme était déjà pour la Russie, un progrès important, et que la libéralisation de l’Union soviétique était inévitable.

•          La fin de la guerre froide allait conduire à la pacification du système international, à l’émergence d’un multilatéralisme coopératif où le droit de veto au Conseil de sécurité serait un vestige obsolète. Aujourd’hui, pourtant, l’ordre international est contesté de toute part.

•          L’Etat-nation allait perdre en importance au bénéfice des institutions internationales, des multinationales et des organisations non-gouvernementales. Les nationalismes, mais aussi les patriotismes sous menace militaire, ceux de l’Ukraine et de Taiwan, fleurissent au contraire. Et dans tous les pays modernes, le ratio dépense publique/PIB montre que la part de l’Etat n’a cessé d’augmenter depuis quarante ans.

•          L’interdépendance économique allait favoriser la paix, voire, pour les plus optimistes, la démocratisation. Les bases de la construction européenne, de l’Ospolitik (le changement par le rapprochement), des relations économiques germano-russes (le rapprochement par l’interdépendance) et de l’entrée de la Chine dans l’OMC. Elle semble invalidée par la montée des conflits et des tensions en Europe et en Asie.

Au cours de l’histoire, le monde a été bousculé par des crises existentielles, des troubles politiques, des guerres, la chute de grandes puissances, qui furent cataclysmiques. Dans l’histoire moderne, la Révolution française a profondément remis en question l’ancien ordre monarchique. On parle dans ce cas là que nous nous sommes entrés dans une ère de polycrise. Par ailleurs, la date de 1989 représente un tournant majeur qui fut la conséquence de l’aggravation de la stagnation économique de l’Union soviétique, de changements générationnels parmi les dirigeants du bloc de l’Est, et des basculements idéologiques planétaires. Pour comprendre le 11 septembre 2001, nous devons être conscients de la longue histoire du nativisme, de l’islamisme et de l’antioccidentalisme dans le Sud global. 

Dislocation du monde

« Tout se disloque, le centre ne peut plus tenir. L’anarchie se déchaine sur le monde. » William Yeats

« L’ère de l’après-guerre froide est terminée. Une nouvelle ère a commencé. » Joe Biden

« Je suis intimement convaincu que nous nous trouvons de nouveau à un point d’inflexion dans l’histoire du monde, où les choix que nous faisons aujourd’hui décideront de notre avenir pendant des décennies. » Joe Biden

   Aujourd’hui, les dirigeants mondiaux ont raison d’avertir que nous sommes face à un point d’inflexion historique de ce type, une crise planétaire. Pour la comprendre pleinement, pour la résoudre, nous ne devons pas ignorer ses causes structurelles plus fondamentales, qui remontent souvent à la fin de la guerre froide ou avant. Parmi elles se trouvent la résurgence du nationalisme, le nativisme culturel et le revanchisme, qui influencent actuellement les cultures politiques dans le monde entier ; l’exploitation et les excès néolibéraux sans frein, à l’origine d’inégalité qui ne sont plus viables ; et l’érosion d’un ordre international fondé sur les règles, sapé par des puissances tant libérales qu’illibérales au cours des dernières décennies, le tout alimentant les guerres et divisant les sociétés.

Aujourd’hui, les forces qui alimentent le conflit sont plus puissantes que celles qui penchent en faveur d’un retour de l’ordre. C’est peut-être pour cette raison que tant de guerres se poursuivent sans solutions. Dès le début de l’invasion à grande échelle de Vladimir Poutine, les événements en Ukraine ont présenté un caractère nouveau et dangereux, non parce qu’il s’agissait du premier grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, ce n’était pas le cas, mais parce que tant de grandes puissances y étaient impliquées qu’il ne restait personne pour empêcher que le conflit déborde. La puissance américaine n’a plus les ressources économiques et spirituelles pour incarner l’idée d’un ordre universel.

Les armes nucléaires sont désormais offensives plutôt que défensives, facilitant des guerres de conquête en protégeant l’armée d’invasion du risque d’une défaite. A elles seules, elles ont fait de la victoire ukrainienne, un temps considéré comme possible, une possibilité de plus en plus lointaine. Un autre développement a dévoilé les limites de la puissance occidentale : non seulement l’économie russe ne s’est pas écroulée sous les coups des sanctions, mais elle affiche un meilleur taux de croissance que l’Allemagne ou le Royaume-Uni depuis 2022.

La mondialisation des conflits porte en lui quelque chose d’inévitable : chaque acteur va chercher des partenaires et des alliés où il peut, surtout quand la guerre devient une possibilité bien réelle. De cette façon, le paysage de la sécurité mondiale actuel rappelle la dynamique qui a abouti aux deux guerres mondiales au 20ème siècle. Le moment que vit Taiwan aujourd’hui pourrait être comparé à 2004 en Ukraine, l’année de la « révolution orange », dix ans avant la première invasion russe et presque vingt ans avant le début de la plus grande guerre actuelle.

Points de rupture

« L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat » Sun Tzu

« Connais l’adversaire et surtout connais-toi toi-même » Sun Tzu

Timothy Garton Ash estime que la guerre en Ukraine restera comme l’évènement qui aura déstructuré la société internationale héritée de la Seconde Guerre mondiale.

 Alors que c’est dans la guerre à Gaza que Pankaj Mishra voit le grand retournement de l’ordre actuel. Selon Timothy Garton Ash, la guerre en Ukraine « nous révèle que nous vivons déjà dans un monde postoccidental. » « La grande guerre en Ukraine » est l’évènement qui « nous accompagne dans ce monde postoccidental. C’est ce qui lui confère sa grande importance historique. »

Pankaj Mishra affirme que c’est la guerre israélienne à Gaza, déclenchée après le 7 octobre 2023, qui a constitué le point de rupture et l’effondrement de l’ordre international tel qu’il s’était forgé en 1945, au sortir d’une guerre mondiale meurtrière qui avait montré la nécessité d’une régulation et d’une pacification par le droit international et par des mécanismes mondiaux indépendants des seuls intérêts des Etats. Ainsi, d’après l’essayiste Pankaj Mishra, affirmant que Gaza a constitué une « une catastrophe infligée conjointement par les démocraties occidentales, qui a détruit l’illusion nécessaire, apparue après la défaite du fascisme en 1945, d’une humanité commune fondée sur le respect des droits humains et un minimum de normes juridiques et politiques. », « Gaza est plus important que le Vietnam. Le Vietnam a été un désastre qui a pu être maitrisé : Les Américains ont pu rentrer chez eux et reprendre leur existence politique sans trop de dégâts. Tandis que je pense que Gaza a porté préjudice aux institutions américaines, occidentales et internationales à un point qu’aucune guerre ou aucun conflit antérieur n’avait atteint, car un grand nombre des démocraties les plus importantes et les plus moralisatrices du monde se sont prononcées en faveur de l’extermination massive des Palestiniens. C’était vraiment quelque chose d’inédit. »

Ce qui se passe à Gaza est en effet un signal qui préfigure un monde dans lequel la force prime, et c’est ce que l’on voit partout dans le monde aujourd’hui. Une scission entre le Nord global et le Sud global. In fine, Gaza est un exemple de décolonisation retardée et différée.

Le 21 novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants israéliens Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas, Mohamed Deif. Les pays du Sud global comme la Palestine et l’Afrique du Sud se sont faits les garants du droit international devant la CPI et la Cour internationale de justice (CIJ), face aux pays occidentaux qui en bafouent les règles. En règle générale, plus un pays est puissant, plus il tente de contourner les règles, comme le font la Chine et la Russie. C’est tout le contraire qui se produit avec l’affirmation d’un Sud global garant du droit international : le rôle joué sur la scène internationale par la Palestine, l’Afrique du Sud et le Brésil renverse cet état de fait et rebat les cartes. Aujourd’hui, les pays occidentaux sont confrontés à un choix simple : défendre le droit international et la CPI, ou s’accrocher à ce que les diplomates occidentaux appellent « l’ordre international fondé sur des règles », ordre qui favorise les intérêts du Nord aux dépens des droits du Sud. Ainsi, l’Occident passe au révélateur palestinien, et s’il échoue au test les fondements de l’ordre mondial en place s’effondreront.

Les frontières ne sont plus intangibles

« Nous combattons sur des cartes qui ne sont pas les nôtres, nous utilisons l’image du monde créée par l’Occident pour ses propres intérêts. Seule une profonde révision de cette image nous permettra de l’emporter contre l’Occident et de nous rallier la sympathie des pays non occidentaux qui ont un besoin urgent d’une autre image du monde, sans avoir les ressources intellectuelles nécessaires pour la créer. » Viatcheslav Shuper, chercheur au club Valdaï

« L’impulsion missionnaire des Etats-Unis et le sentiment d’éminence culturelle de la Chine sous-entendent une forme de subordination d’un pays envers l’autre. » Selon Henry Kissinger, la clef consiste à savoir si Washington et Pékin pourront « apprendre à associer une inévitable rivalité stratégique à un concept et une pratique de la coexistence. »

La Russie se cherche une nouvelle forme d’existence impériale, en effet, elle mène une politique étrangère défensive pour préserver sa souveraineté et de se prémunir contre les ennemis extérieurs. D’après les experts, « Pour que l’Etat ait la paix à l’intérieur, il doit constamment étendre son influence à l’extérieur, comme l’avait brillamment compris l’Union Soviétique ».

Dans la confusion des guerres en cours, la redéfinition du tracé des cartes. C’est une occasion dont s’emparent ceux qui considèrent l’ordre issu de la guerre froide comme une invention des démocraties libérales au service de leurs intérêts, ordre qui entre enfin en déclin, en même temps que l’hégémonie des Etats-Unis et de leurs alliés européens voués à l’insignifiance. De facto, la transition vers un ordre mondial non occidental a commencé, et elle est inéluctable.

« La responsabilité des grands Etats est de servir, et non de dominer, les peuples du monde. » Harry Truman

Aujourd’hui, nous vivons dans ce qu’on appelle une jungle hobbesienne qui façonne la loi naturelle des relations interétatiques : les forts font comme bon leur semble, et les faibles obéissent. La Russie, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, mène depuis trois ans une guerre de conquête en Ukraine, qui passe par l’annexion de régions entières du pays et la lutte contre l’indépendance de ce qui restera de ce pays. Les dirigeants russes parlent ouvertement de leurs visées sur d’autres Etats voisins, y compris des membres de l’Union européenne et de l’OTAN. Quant à la Chine, autre membre du Conseil de sécurité, soutient la machine de guerre russe et se prépare à une guerre dans le but de de reprendre Taiwan. Tandis qu’aux Etats-Unis, Donald Trump s’est lancé dans se propre rhétorique impérialiste et a déjà menacé à plusieurs reprises d’absorber le Canada, le Groenland et le canal de Panama. Aussi, de plus petits pays tels que la Turquie et Israël augmentent leur présence militaire dans la Syrie de l’après-Assad. Et l’Azerbaïdjan menace l’Arménie. 

La Chine et les Etats-Unis ont deux visions antinomiques des relations internationales. Elle se matérialise par le fait que Donald Trump veut démondialiser et mettre fin aux alliances. Privilégiant les intérêts immédiats des Etats-Unis au détriment d’alliance sur la base de valeurs, pas de coalition sur des fondements idéologiques. De facto, se montrant très exigeant envers ses alliés. Demandant aux membres de l’OTAN d’augmenter leur contribution aux dépenses militaires sous peine de leur faire payer des frais de protection. Et relevant les droits de douane, permettant ainsi de gagner de nouvelles recettes pour les Etats-Unis. Alors que Xi Jinping, s’est donné pour mission de faire renaitre la nation chinoise sur la scène mondiale. En matière d’affaires étrangères, l’essentiel de l’action du leader chinois vise à rallier les pays du Sud. Se servant de l’initiative des nouvelles routes de la soie pour étendre et approfondir les alliances, et cherche à promouvoir la coopération internationale et les accords bilatéraux. Cultiver les liens avec l’extérieur est au cœur de sa démarche diplomatique.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la confrontation des blocs avait instauré une division verticale du travail entre les pays du camp capitaliste libéral. Conjuguée au développement économique et technologique, cette configuration a permis un grand bond en avant des échanges mondiaux. Une mondialisation économique qui avait consolidé les liens des Etats-Unis avec leurs alliés politiques. Mais ces quarante dernières années, la Chine a profité de cette mondialisation pour prendre son essor. En effet, l’Empire du milieu a rendu son marché intérieur interdépendant du marché international ; la délocalisation, sur son sol, d’industries de pays développés lui a permis d’apprendre leurs techniques de production et de gestion, ce qui a facilité son décollage économique. La Chine est ainsi un fervent défenseur de la mondialisation.

Source : « La guerre des mondes » Bruno Tertrais

Source : « Le Nouvel âge des Empires » Courrier International

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